La vie va

Publié le par Sabine

Pendant que le monde est en liesse et a les yeux rivés sur Barak Obama, je chemine bien surement un tantinet guillerette.

Mes contacts se sont accélérés, voire précipités, à partir du moment où j'ai commencé à parler autour de moi d'une façon engagée de ce projet d'expos à Nice. Il y a eu ce prof absolument génial en cours, puisque c'est sa spécialité, les espaces publics, son discours envers l'idée était totalement pessimiste, sous l'angle de ma légitimité à porter un tel projet. Qui étais-je donc pour penser pouvoir le faire ? Dichotomie entre son discours ultra humain et la personne en chair et en os.
Bien, ça m'a aidée effectivement à le formuler, qui je pouvais être pour prétendre le faire : énergie débordante, ouverture qui en découle, envie tout simplement.
Les copains qui rigolent ironiquement, mais après vont vite téléphoner à leurs proches pour m'obtenir un rv avec un élu, aussitôt dit, aussitôt pris ! C'était aujourd'hui la première présentation officielle de l'expo. La personne qui me reçoit est très ouverte et dans l'accompagnement, à l'écoute et la proposition pour faire avancer. Je me pince et lui demande d'ailleurs : vous êtes toujours comme ça ou c'est particulier ? Elle : oh, non avec tout ce que je vois qui n'est pas traitable, non c'est bien avec ce dossier que je suis comme ça. Sgulp, je ne suis pas habituée tout de même. Une heure à discuter non pas de la faisabilité ou non, mais déjà du montage. Je lui dis que c'est dans le cadre d'un stage de 6 mois de master. Comme l'administration ne paye pas ses stagiaires, nous allons nous heurter à des barrières administratives, de la fac, justement qui ne veut pas tolérer et perdurer ce genre de pratiques. Le montage ne lui parait pas impossible ! Etc, tous les arguments de doute sont balayés d'une pichenette, on dirait que ce projet plait déjà (1 jour à peine pour avoir un rv, déjà).
J'écoute les conseils avisés de cette personne ressource et nous nous quittons sur : oui je vous envoie le plus rapidement possible un dossier et une demande officielle de candidature. C'est à dire cette nuit !! Une fois fini ce billet, première brique.

Cela fait 15 jours que je dois faire ces fichues lettres de motivation, art dont je suis pourtant devenue une experte à force de l'exercer. Rien de satisfaisant ne sort. La raison est que j'ai du mal à formuler d'une façon très claire mon apport personnel, entre la reconnaissance de mes compétences et l'enthousiasme qui peut ressembler à un égo surdimensionné, je me modère. Je n'écris pas une lettre à la ultrabrite toutes dents de requin dehors, j'expose un projet de vie, ambitieux pour moi.

Me voilà à presque une heure du mat à téléphoner en Australie pour prendre contact et m'entendre épeler laborieusement mon adresse mail.

Cool cool, ces prises de contact.

A suivre, encore beaucoup de boulot cette nuit et mes yeux se ferment.
Le vendredi va être intense.

J'y retourne.

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